Art-thérapie… et le corps dans tout ça ?

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A la différence  de l’art-thérapie traditionnelle et de ses courants psychothérapeutiques, l’art-thérapie moderne équilibre les mécanismes de l’esprit par les connaissances relatives au corps moteur et somatique qui font l’objet de ses d’enseignements fondamentaux depuis plusieurs années.
Il est grand temps de proposer une discipline en accord avec la définition de la bonne santé et enseigner ce qui relève du physique, du psychologique et du social. L’Art et la bonne santé doivent enfin s’accorder.
L’esprit, oui… et le corps dans tout ça ?

La place du corps moteur en art-thérapie moderne
• De la captation sensorielle à l’autorégulation motrice nécessaire à l’activité artistique, en passant par l’élan corporel, le corps physique est une des composantes essentielles en art-thérapie moderne.
• La nécessité du corps physique dans la pratique artistique mobilise tous les éléments de la corporéité ; elle implique à la fois le ressenti corporel et l’activité réfléchie entre l’idéal entrevu par la personne et les sensations physiques porteuses de cette motricité orientée.
• Le ressenti, la gratification sensorielle vont permettre au corps de se structurer et d’envisager l’orientation motrice résultante de l’intention psychique par une poussée corporelle.
• Ainsi, les modalités évaluatives en art-thérapie moderne prendront leur source au niveau de l’attitude et de la posture du patient pendant l’activité thérapeutique. Dans ses méthodes techniques, l’art-thérapeute mobilisera le corps physique de la personne en souffrance entraînant alors une modification neuro-physio-psychologique pouvant tendre enfin vers des objectifs existentiels.
F. Chardon, Directeur d’enseignement Afratapem, Responsable scientifique du Diplôme universitaire d’Art-thérapie de Grenoble et Tours.

Guilde et déontologie
La GAT (Guilde des Art-Thérapeutes) est le seul regroupement français habilité à fédérer les art-thérapeutes dûment diplômés par l’Etat et les universités en Art-thérapie moderne et dans le respect du code de déontologie art-thérapeutique.

Conférence sur le corps
« Quand la biomécanique montre objectivement le rôle essentiel de l’art-thérapie moderne sur l’impact du corps moteur dans l’amélioration de la qualité de vie ».
Le 10 mars dernier s’est tenue une conférence sur la « Régulation centrale de la posture et son application en art-thérapie » par O. Agnani enseignant-chercheur, Groupe Hospitalier de l’Institut Catholique Lillois, Dpt Médecine Physique, en collaboration avec la Faculté de Médecine de Tours.
BILAN-PHOTOS

L’Implication motrice en esthétique
• « …Tout ce qui peut se mouvoir dans le corps humain est concerné par l’élan corporel (ex : la bouche pour parler, les jambes pour le déplacement, l’équilibre pour la position corporelle ou les bras pour la réalisation).
• Tonus, énergie, anatomie… sont autant d’éléments qui viennent puiser dans la saveur et le savoir et qui sont de nature à produire des sensations. Ces sensations sont régulées par le ressenti et le représenté dans la réciprocité incessante entre les mondes extérieur et intérieur de l’artiste et sont encadrées par l’orientation artistique motrice…
• …L’acte moteur, de l’élan jusqu’à la motricité fine pour produire l’œuvre d’Art, relève de l’esthétique dans la mesure où cet ensemble gestuel est conjointement un moyen artistique (qui comprend saveur et savoir) et une finalité (puisque chaque geste est un élément du tout et un élément qui peut être considéré en lui-même). « Praxis » et « poïesis » sont alors confondus. La danse en est un bon exemple… »
Lire l’ensemble
Extrait « le Métier d’Art-thérapeute » – R.Forestier – ed. Favre – 2014, ouvrage référent repris dans les enseignements universitaires.

Expérience d’art-thérapie – Traumatisés crâniens – Calligraphie, Poésie
« …La pratique manuscrite régulière de composition de poèmes, de productions avec des outils diverses, ont permis au patient de développer de meilleures habiletés motrices et à devenir plus conscient de son potentiel musculaire. Dans sa vie quotidienne, il peut ainsi plus aisément, utiliser un stylo bille pour écrire des textes et une plume et un porte plume pour faire des cartes de vœux. L’exigence dans la posture physique et la tenue de l’outil avec la recherche d’une manipulation adaptée ainsi que l’élan corporel pour empêcher le crayon de tomber le table, confirment bien que le ressenti, la structure et la poussée corporelle sont venus équilibrer et renforcer les nouveaux acquis. En cela l’Art-thérapie a ravivé la qualité existentielle, restauré des potentialisés motrices et rééduqué des gestes et comportements sociaux…. »
Extrait «  Profession art-thérapeute » – Actes de congrès international – Tours – ed. Elsevier Masson – 2010 – Etude de cas par A. Forestier, art-thérapeute diplômée d’université, membre de la guilde des art-thérapeutes. 
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